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« Personne ne sait combien de temps peut durer une
seconde de souffrance. Elle peut durer un purgatoire ou
toute l’éternité. »
Graham Greene
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L'action
de l'Aspirine |
C) Les effets secondaires de l’aspirine :
...Cette action aveugle de
l’aspirine sur les deux isoformes de la COX engendre
pour l’être humain plusieurs effets secondaires
indésirables. Tout d’abord au niveau sanguin,
l’inhibition des Thromboxanes A2 va empêcher
la coagulation du sang. Cela entraînera dès
la moindre coupure une hémorragie difficile à
stopper. Cette action dure de 8 à 10 jours après
ingestion d’aspirine : c’est le temps de reformation
des plaquettes sanguines.
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...Pour la
petite histoire, le fils de Nicolas II, dernier tsar de
Russie, était atteint d’hémophilie et
souffrait des douleurs articulaires dues à des saignements.
Ses médecins lui prescrivirent de l’aspirine.
Mais le remède fut pire que le mal car celle-ci aggrava
l’hémophilie. Le moine Raspoutine réussit
à convaincre le couple impérial de renoncer
à cette drogue moderne et de s’en remettre
à la foi. Sans aspirine, la santé du garçon
s’améliora, et tout le mérite fut naturellement
attribué à Raspoutine dont l’ascendant
sur la cour ne fit que s’accroître.
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...L’aspirine bloque
aussi la formation des PGE, PGI2 ce
qui va empêcher la formation de mucus gastrique. Ce
mucus protège les muqueuses contre l’acidité
gastrique. Une étude réalisée par Nicholas
Moore entre septembre 1997 et mars 1998 sur 8677 personnes
rapporte que des effets gastro-intestinaux indésirables
sont survenus pour 17,6% des patients traités à
l’aspirine. A dose élevée, l’aspirine
favorise les hémorragies digestives (risque augmenté
de 2.61 fois). L’aspirine enrobée ou tamponnée,
même à faible dose augmente le risque d’hémorragie
digestive grave.
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..Malgré ces points
négatifs, on peut concéder à l’aspirine
un effet bénéfique sur de nombreuses autres
maladies : l’aspirine réduit l’incidence
de l’infarctus du myocarde, de l’accident vasculaire
cérébral et du décès vasculaire
de 25 %. On commence aussi à évoquer une diminution
de risque dans l’apparition du cancer colorectal.
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